Nuit du jeu tumultueuse – acte 2
Pendant que les uns découvrent Mysterium (acte 1), d’autres s’attaquent à 7 Wonders Duel, un jeu de Antoine Bauza et Bruno Cathala, illustré par Miguel Coimbra, édité par REPOS PRODUCTION. A 2 joueurs exclusivement à partir de 10 ans, d’une durée de 30 mn, c’est un jeu de cartes qui s’inspire de son célébrissime aïeul 7 Wonders.
Les joueurs choisissent à tour de rôle une carte libre parmi celles installées en pyramide au centre de la table. Chaque carte peut être utilisée de 3 façons : comme bâtiment à condition de pouvoir la payer (en ressources ou sous), pour gagner 3 sous ou enfin pour construire une de ses 4 merveilles.
La victoire peut s’obtenir de 3 manières différentes: – Victoire militaire si on atteint la capitale adverse – Victoire scientifique si on obtient 6 symboles scientifiques différents – Victoire aux points à la fin du 3ème âge.
Sant’Mille avis : Un petit jeu rapide qui sous des airs de simplicité cache une réelle profondeur, car choisir une façon d’utiliser la carte, c’est renoncer aux deux autres !!
Puis s’enchaîne une partie de Race For The Galaxy, un jeu de Thomas Lehmann, illustré par Claus Stephan et Martin Hoffman, édité par RIO GRANDE GAMES et YSTARI PLUS. De 2 à 4 joueurs à partir de 12 ans, d’une durée de 30 mn, c’est un jeu de gestion de main et combinaison de cartes dans lequel les joueurs vont explorer la galaxie à la recherche de nouveaux mondes et de nouvelles technologies.
À chaque tour, les joueurs vont choisir une action parmi 7 sept cartes proposées. Le choix se fait en simultané. Puis, on va résoudre les 5 phases dans l’ordre (explorer, se développer, arranger, consommer, et produire) mais uniquement celles qui auront été choisies par les joueurs. À vous de voir si vous choisissez la phase qui vous arrange le plus, ou, si vous miser sur le fait qu’un autre joueur la prendra (et se fera pour tous), vous pouvez en prendre une autre qui vous arrange aussi…
La partie s’achève dès qu’un joueur a 12 cartes devant lui ou dès que tous les points de victoire ont été distribués.
Sant’Mille avis : Ce fût un début de partie avec une prise en main laborieuse ; l’optimisation de son jeu n’est pas évidente et pourtant, on ressent un gros potentiel. A confirmer avec une seconde partie cette fois entière.
Il est déjà 4h30 du matin et une envie, pas raisonnable du tout mais irrésistible, de jouer à L’Auberge Sanglante, un jeu de Nicolas Robert , illustré par Weberson Santiago, édité par PEARL GAMES. De 1 à 4 joueurs à partir de 14 ans, d’une durée de 60 mn, c’est un jeu de gestion de cartes intéressant.
Ce jeu est inspiré de la fameuse auberge rouge à Peyrebeille, dans laquelle on prête à un couple d’aubergistes une centaine de meurtres et disparitions aux fins de voler les clients de passage.
Chaque tour de jeu se déroule en 3 phases : accueil des clients (on pose de nouvelles cartes personnages sur le plateau), les actions puis la fin du tour. Chaque joueur réalisera une première action puis une seconde, sachant qu’il peut : corrompre un client (ajouter un client du plateau dans sa main), construire une dépendance (poser une carte de sa main en tant que dépendance), tuer un client (prendre un client du plateau et le placer face « mort » devant soi), enterrer un cadavre (choisir un « mort » devant soi et le glisser sous une dépendance avant le passage de la police), passer et blanchir de l’argent (échanger la monnaie contre des chèques).
Il y a un côté vicieux et malin dans ce jeu car pour chaque action, on devra défausser autant de cartes de sa main que le chiffre indiqué sur la carte que l’on souhaite récupérer (corrompre / tuer un client) ou jouer (construire une dépendance / enterrer un cadavre).
C’est uniquement quand le cadavre est enterré qu’on peut le voler et s’enrichir.
Sant’Mille avis : Dans L’Auberge Sanglante, les tours sont fluides, passent rapidement avec cette impression de pouvoir faire pleins de choses mais en même temps, de ne pas avoir assez de tout pour tout faire. Une mécanique vraiment très bien ficelée qui donne envie d’y revenir mais avec cette réserve quant aux illustrations des cartes qui me gênent ; réserve complètement subjective car le parti pris graphique, qui d’ailleurs colle très bien au thème glauque, fait que l’on aime ou l’on déteste.
Cette soirée s’achèvera à 6 heures du mat en compagnie d’une excellente soupe à l’oignon !!