Focus sur Fresko

On plante le décor :

Cette soirée nous plonge au temps de la Renaissance où nous allons restaurer une cathédrale de cette époque grâce à nos assistants, que nous enverrons tout d’abord sur le marché pour acheter des peintures, puis à l’atelier pour faire des mélanges de couleurs ; ils pourront aussi passer des commandes de couleurs ou récupérer de l’argent en portraiturant la bourgeoisie locale … et tout cela dans la bonne humeur (grâce à l’action théâtre bien sûr).

Pour qui :

C’est un jeu de Marcel Süßelbeck et Marco Ruskowski, illustré par Oliver Schlemmer, édité par QUEEN GAMES. De 2 à 4 joueurs à partir de 10 ans, pour des parties de 60 minutes, Fresko est avant tout un jeu de programmation d’actions derrière laquelle se cache de la gestion de ressources / cubes qu’il faudra acheter puis transformer en points. Je le situerais dans la catégorie des poids moyens familial +.

La mécanique :

Elle repose dans un premier temps dans la détermination de l’ordre du tour. Par ordre croissant des positions sur l’échelle des scores, chaque joueur décide de son heure de lever : et c’est connu, plus on se lève tôt, plus on travaille tôt … oui mais, ce qui nous intéresse, c’est que plus nous jouerons tôt !!

Les effets négatifs d’un réveil matinal seront : notre mauvaise humeur (en même temps, à 5 heures du matin, pas facile d’être de bonne humeur) et le coût des peintures sur le marché plus onéreux (bah oui, c’est en fin de marché que les prix se négocient).

La deuxième mécanique du jeu est celle de la programmation où nous allons placer secrètement nos assistants sur les actions que l’on souhaite réaliser (de 0 à 3 assistants sur chaque action).

Les actions seront toujours résolues dans le même ordre et selon l’ordre du tour, à savoir :

– l’action du marché : chaque assistant placé sur cette action pourra acheter une peinture dans un seul emplacement (coût fixé par l’heure du lever).

– l’action de la cathédrale : chaque assistant placé sur cette action pourra rénover la fresque en s’emparant d’une tuile sur le plateau central, moyennant un coût en couleurs de peinture. Pour récompenser son travail, le joueur obtiendra des points de victoire.

– l’action des portraits : chaque assistant gagne 3 thalers ou des cartes qui procurent des avantages immédiats ou à chaque tour de jeu.

– l’action de l’atelier : chaque assistant placé sur cette action permet de faire 2 mélanges de couleurs ou échanger 3 tuiles fresque (récupérées au préalable sur le plateau central) contre une tuile commande (qui procurera une peinture gratis à chaque tour + des points de victoire immédiats).

– l’action du théâtre : chaque assistant ira se détendre au théâtre pour gagner deux crans de bonne humeur (sachant que si le joueur atteint le haut de l’échelle de l’humeur, il jouera avec un assistant de plus au prochain tour, mais inversement, la mauvaise humeur fera perdre un assistant au tour suivant).

A la fin du tour, chaque joueur gagne un thaler par tuile fresque récupérée et on réinstalle les peintures aléatoirement sur le marché.

Le dernier tour de jeu est déclenché lorsqu’au début du tour ne restent que 6 tuiles fresques ou qu’il n’est plus possible d’ajouter d’autres portraits.

Les Sant’Mille avis:

L’idée de la détermination de l’ordre du tour via une piste d’heure de lever est très originale. Les joueurs vont se battre pour être les premiers ou les derniers (oui, oui) à jouer leurs actions, selon la stratégie déployée et ses moyens financiers.

Il ne faudra pas quitter de l’œil les autres artistes afin de ne pas les laisser restaurer avant nous une partie de la fresque. Nous avons aimé tous ces savants calculs derrière son paravent, à préparer ses coups dans son coin pour déterminer les peintures à acheter et les mélanges à préparer, mais en même temps, on passera son temps à surveiller les autres !!

Pour se faire une idée, ce soir nous obtiendrons les scores suivants : 53 / 93 / 96 / 100.