Bon, je vous l’accorde, celui-ci semble avoir un nom imprononçable et pourtant il s’agit d’un jeu de dé familial très sympa! Je continue donc ma série d’article sur les mises en lumière de certains jeux de l’association.
Böhmische Dörfer (les villages de Bohême) est un jeu de Reiner Stockhausen, illustré par Klemenz Franz et édité par dlp Games.
Un peu d’histoire pour commencer… le dicton allemand qui dit « c’est comme les villages bohémiens pour moi » (traduisez: c’est comme du grec ancien pour moi) est apparu pour la première pendant la guerre de trente ans et il était utilisé pour dire qu’on ne comprenait rien du tout (rassurez vous ce ne sera pas le cas pour les règles de ce jeu!). La raison en était que dans la périphérie de la Bohême, les gens ne parlaient pas allemand et que même les noms de lieux étaient incompréhensibles pour les voyageurs… Prêt pour le voyage? C’est parti!
Pour qui?
Les enfants à partir de 8 ans et les adultes aussi!
Pour combien de joueurs?
De 2 à 5
Pour combien de temps?
Environ 30 minutes
Pour quel matériel?
Des grandes tuiles représentant les différents villages. Différents bâtiments sont représentés et un chiffre est associé à chacun de ces bâtiments.
des dés (bien sûr!)
Des mepples à sa couleur
des jetons représentant les sous (il faudra en avoir le plus à la fin de la partie pour être déclaré vainqueur)
des jetons verrerie, moulins, auberge et bishop
Des tuiles d’action spéciale
Pour jouer comment?
Suivant le nombre de joueurs on retirera certaines tuiles village. Les jetons spéciaux action spéciale et bishop sont placées dans une réserve générales à proximité des villages. Les jetons verrerie, auberge et moulins sont placer près des bâtiments de production de verre, les auberges et… les moulins (comme c’est original!). Chaque joueur prend ensuite les meeples de la couleur qu’il aura choisi et le premier joueur prend les 4 dés. Vous êtes prêts à jouer.
Dans Böhmische Dörfer, grâce à une bonne combinaison de stratégie et de chance, en fonction de votre lancé de dés, vous habiterez des villages avec des personnes (représentées par les meeples) qui vous aideront à devenir riche.
A son tour de jeu, un joueur lance les 4 dés. Il s’agit maintenant de les additionner, par 2, 3 ou même 4 pour obtenir l’un ou plusieurs des chiffres correspondant aux bâtiments représentées sur les tuiles village. Ainsi, si je veux placer mon meeple sur un moulin je devrais faire une somme de 8, un hôtel de ville: une somme de 10, une boulangerie: une somme de 2 etc. A chaque tour je peux donc placer jusqu’à deux meeples. Puis on passe les dés à son voisin de gauche, qui fera de même.
Ben, pourquoi je me mettrais sur un hôtel de ville plutôt qu’un moulin?
Et bien parce que chacun de ces bâtiments est une manière d’avoir des sous! et qu’avoir des pépètes c’est le but du jeu.
Chaque type de bâtiment agira différemment bien sûr!
Les manoir nous rapportent immédiatement les sous indiqués par le coffre., les hôtels de ville aussi mais seulement à la fin du jeu et SI toutes les maisons du village sont occupées (par l’un de nos meeple ou ceux d’autres joueurs).
C’est juste de la chance alors?
Pas tout à fait (même si avec Dédé y en a quand même!). Se placer sur un magasin (boulangerie, boucherie, tailleur et laiterie) vous rapportera d’autant plus de sous que vous occupez de magasins différents, les jetons moulins vous rapporterons 2 sous chacun mais seulement lorsque tous les moulins du jeux seront occupés et il faudra alors (en échange des sous et c’est non négociable) rendre le bâtiment disponible. Les verreries fonctionnent de la même manière mais vous rapporte 3 sous par jeton verre. Quand au ferme, c’est un sous par ferme que vous possédez au moment où vous posez votre meeple dessus (la première rapporte donc 1 sous, la deuxième 2, si vous êtes toujours en possession de la première! etc…) Pour finir, les auberges vous rapporteront un sous par tour à deux conditions: prendre son revenu AVANT de lancer ses dés et que cette auberge soit ouverte, c’est à dire que trois bâtiments supplémentaires soient occupés par un meeple dans ce village (on ouvre une auberge quand il y a des clients!).
Chacun joue dans son coin alors!
Pas du tout, parce qu’on peut se faire piquer certains de ses bâtiments !
Un manoir, un moulin à blé ou une verrerie ne pourra jamais être volé.
Une ferme, une auberge, une mairie et une église le pourront toujours pour peu que mon adversaire est le bon chiffre et souhaite le faire.
Les magasins peuvent être volés si mon adversaire ne possède pas déjà un magasin de ce type (pas de monopole possible mon bon ami!)
Le jeu se présente ainsi comme beaucoup plus interactif que ce que l’on pourrait penser au départ, non?
Et le jeton bishop?
Ah oui, j’allais oublier! Chacune de vos églises vous rapportera un sous de revenu (donc pris avant de lancer les dés) à chacun de vos tour à condition que vous soyez en possession de ce fameux jeton au début de votre tour. Ce jeton s’acquière (mais peut se faire prendre par un autre joueur) en utilisant un double aux dés.
Pendant que je suis dans les dernières précisions: les jetons action spéciale s’acquièrent avec n’importe quelle somme aux dés et permettent, lors d’un tour postérieur à son acquisition, de relancer un dé dont le résultat ne vous plaît pas.
Et ça se termine comment?
La partie se termine instantanément lorsqu’un joueur n’a plus aucun meeple devant lui au moment de jouer son tour. Le joueur le plus riche emporte la partie.
On en fait une autre?
Alors, prêt à partir à l’aventure? Si vous souhaitez vous rendre compte de ce que peut donner ce jeu tout en images qui bougent, le site TricTrac.net à fait une vidéo, disponible ici.