Les jeux en intraveineuse : c’est grave Docteur ?
Penser aux prochains jeux que l’on va acheter, se nourrir d’informations sur les jeux, vivre de soirées jeux et dormir en pensant aux jeux … c’est le quotidien de tout passionné voir accro aux jeux de sociétés. Si c’est mon cas ? Je vous répondrai bien évidement par l’affirmative !!
Outre le fait que jouer soit agréable et convivial (partager un moment avec ses amis ou en famille), il y a quelque chose d’autre qui me pousse à jouer continuellement …
Mais est-ce une drogue ? Pourquoi cet engouement ? Comment expliquer cette addiction ?
Bonjour, je m’appelle Virginie et je suis accro aux jeux de Sociétés depuis ma plus tendre enfance. Je joue en moyenne une vingtaine de parties par mois, sauf pendant mes trois semaines de vacances estivales où j’ai comptabilisé 56 parties à mon actif. Jouer ou l’idée même d’aller jouer me procure énormément de plaisir, jouer agit directement sur ma bonne humeur, jouer m’apporte de l’adrénaline !!
Savez-vous que le plaisir que nous ressentons lorsque nous jouons est lié à une zone très spécifique du cerveau qui s’active ?
En fait, cette envie et besoin de jouer que, fort heureusement, je ne suis pas la seule à avoir, provoque du plaisir en augmentant la libération d’un neuromédiateur : la dopamine !! (émission E=M6 diffusée le 4 octobre dernier) .
La dopamine est à la source de « l’euphorie du drogué » et ne peut-on pas considérer les jeux de sociétés comme une drogue naturelle, une addiction ?
Pour résumer, les jeux font en effet partie du sentiment « d’agréable » non pas attaché à l’aboutissement d’un acte satisfaisant, mais aux mécanismes qui s’activent pour parvenir à la réalisation de cet acte agréable. En conséquence, le procédé de récompense du cerveau est intimement lié au procédé d’apprentissage et au labeur impliqué dans sa mise en œuvre.
Plus le joueur se trouvera confronté à un large écueil, plus le plaisir ressenti à le surmonter sera grand, dans les faits mais aussi chimiquement car cela aura pour effet, du point de vue neurohormonal, de relâcher plus ou moins de dopamine : l’hormone du plaisir !!
Certes, le joueur n’est pas responsable de cette « maladie du plaisir » ; en revanche, il devra bien se responsabiliser davantage pour ne pas se laisser submerger et devenir trop « accros » au jeu et développer un rapport au jeu particulier en tombant dans l’excès.