Focus sur Nauticus
On plante le décor :
Cette première partie de soirée nous transporte au cœur d’un chantier naval où nous tenterons de construire des navires : pour cela, notre objectif sera de récupérer des coques (proue, poupe, milieu, coque seule) afin d’ajouter un mât sur chaque partie de coque et, la touche finale, compléter chaque mât par une petite voile. Ces navires entièrement construits nous rapporteront des points de victoire en fonction de leur taille, et permettront la livraison de marchandises qui, elles aussi, rapporteront des PV.
Pour qui :
C’est un nouvel opus de Michael Kiesling et Wolfgang Kramer (auteurs de Gueules Noires), illustré par Alexander Jung, édité par KOSMOS. De 2 à 4 joueurs à partir de 12 ans, pour des parties de 90 minutes, Nauticus est un jeu de gestion où il faudra gérer ses ouvriers, véritable main d’œuvre pour effectuer les actions, son argent et aussi son timing.
La mécanique :
Elle est axée sur 8 tuiles actions disposées autour d’une roue centrale. A son tour, chaque joueur va choisir une action disponible, recevoir seul le bonus indiqué dessous, et exécuter l’action (ou passer). Les joueurs suivants pourront alors exécuter également cette action ou passer. Donc choix cornélien entre un bonus que vous aimeriez recevoir et une action que vous voudriez faire…
Chaque action pourra être réalisée plusieurs fois en fonction du nombre d’ouvriers donnés de sa réserve, mais il faudra prendre en compte les ouvriers donnés gratuitement par la roue.
Les 8 actions sont :
– L’achat des matériaux / marchandises : il s’agit des 4 tuiles achat d’une partie de coque, d’un mât, d’une voile, d’une marchandise avec, chacune, un coût de 0 à 4 thalers qui variera en fonction de la position de la roue.
A noter quelques contraintes : tout bonus récupéré gratuitement ou tout achat « à 0 » doit d’abord être stocké dans votre entrepôt (attention, espace limité) avant d’aller sur le chantier. Tout mât arborant un type d’armoirie doit recevoir uniquement une voile des mêmes couleurs.
– Le chargement, depuis l’entrepôt, des pièces du navire ou marchandises vers le chantier: ce qui permettra de finir la construction de nos navires et récupérer de 1 à 4 bonus selon la taille (parmi 3 ouvriers / 7 thalers / 2 marchandises différentes / un mât ou une voile couronne = joker).
– La vente des marchandises (=envoyer une cargaison entière d’un bateau terminé). Plus le nombre de marchandises identiques sera élevé, plus nous aurons de PV.
– Le revenu d’argent.
– Le gain de PV via les symboles couronne.
Un tour de jeu se terminera lorsque 7 des 8 actions disponibles auront été choisies et la partie sera finie au bout de 4 à 5 tours (selon le nombre de joueurs).
Les Sant’Mille avis :
Chaque partie de Nauticus est fluide avec des tours de jeu rapides, et en même temps tendue car il faudra adapter son jeu à la roue et griller quelques neurones. Même si les mécanismes proposés n’apportent rien de nouveau, c’est un jeu fort agréable à jouer et qui nous plait toujours autant.
La stratégie qui consiste à multiplier la construction des petits bateaux (et récupérer moins de bonus d’un coup mais plus souvent) est aussi payante que celle de la construction de gros bateaux sur plusieurs tours.
Toutefois, nous retiendrons de cette partie qu’il ne faut pas négliger les tuiles couronnes, qui pourront créer la différence.
Pour se faire une idée, ce soir nous obtiendrons les scores suivants : 71 / 122.